Ces dernières années, on entend parler à toutes les sauces du NO-CODE… Mondieu, la NO GO ZONE.
C’est super simple, pas besoin d’apprendre, tout fonctionne du premier coup, gagner 10 000 euros par mois avec le no-code. Bon, tu vois où je veux en venir : le no-code peut avoir du bon, mais il peut aussi ne servir à rien et être contre-productif.
On entend aussi des développeurs dire que ça va tuer notre métier, au même titre que l’IA. On va voir que pour tous les outils il faut l’utiliser à bon escient.
Dans cet article, on va essayer d’être objectif et de faire le point sur cette technologie qui n’est pas si jeune que ça.
Et oui, le no-code, ça commence à dater un peu, les amis. On commence à voir des outils de no-code dans les années 2000. Donc plus ou moins 10 ans après la création d’Internet. Pile dans les années du “Bug de l’an 2000” pour ceux qui la connaissent.
Les premiers outils de no-code arrivent avec le mythique WordPress et Adobe Dreamweaver. (J’ai passé des heures sur ce fameux Dreamweaver 😀)
WordPress a été créé en 2003 par deux développeurs, Mike Little et Matt Mullenweg.
Ils ont créé WordPress (appelé ainsi en référence à la presse écrite et à l’imprimerie). Et les gars ne se sont pas plantés, car au printemps 2024, 43,2 % des sites web de la planète utilisent WordPress selon BDM.
À l’époque, c’était une petite révolution. Certaine bourrée de failles de sécu 🪲, mais en même temps, qu’est-ce qui n’avait pas de faille ? 😛
Et le fameux Adobe Dreamweaver, l’innovation d’Adobe qui permettait de créer son site depuis une interface logicielle.
À ma connaissance, peu d’outils no-code ont fait apparition derrière eux, ou alors des outils similaires, mais rarement aussi complets et aussi performants. WordPress était bien trop novateur pour être concurrencé.
On voit débarquer quelques années plus tard des outils comme Joomla en 2005, Wix en 2006, ou bien Shopify en 2006. Qui ont fait leurs preuves car acceptés par le grand public et bien sûr critiqués par tous les petits développeurs sortis du berceau qui avait un problème d’égo 😆
C’est vraiment dans les années 2010 qu’on voit apparaître de nouveaux outils plus techniques comme Zapier et Bubble créés en 2012, ou encore Webflow en 2013.
Ces outils arrivent plus tard car de nouveaux langages de programmation sont arrivés sur le marché, des frameworks, des bibliothèques qui ont permis la création de tels outils.
En gros, comment ça se passe ?
La technologie évolue chaque jour, de nouveaux protocoles, de nouvelles idées, de nouvelles approches. Ce qui permet de proposer des choses plus performantes ou tout simplement de créer des outils qui n’étaient pas possibles il y a quelques années.
Je te prends un exemple :
- Les câbles transatlantiques, si tu sais, les gros câbles qui traversent l’Atlantique pour te fournir ton réseau internet. Eh bien, ces câbles ont été créés dans les années 1900. Bien avant qu’on puisse penser qu’Internet existe. Et le jour où Internet est arrivé, on a pu le faire passer par ces câbles.
Du coup, le no-code, c’est quoi ? 😮
Alors je ne pense pas qu’il y ait une bonne définition. Je dirais par expérience que c’est une solution qui permet de créer des solutions numériques sans la connaissance de langages informatiques.
Pourquoi je ne dis pas sans écrire de code ?
Car il y a la variante low-code qui donne des possibilités de gestion au niveau de la structure du code. Mais pour ma part, je trouve que la limite est très fine et on entend souvent le terme de no-code.
« Les câbles transatlantiques, installés dès le XIXe siècle pour les télécommunications, sont devenus un pilier invisible mais essentiel d’Internet. Ce réseau sous-marin, initialement conçu pour le télégraphe, a su évoluer avec les nouvelles technologies, montrant ainsi que des infrastructures anciennes peuvent s’adapter à des usages modernes, tout comme le no-code s’appuie sur des fondations technologiques existantes pour offrir de nouvelles possibilités. » – Source : National Geographic
Pourquoi je ne dis pas simple ou simplifié ?
Car on dit souvent que le no-code, c’est simple. Alors oui, si tu as dix ans de dev derrière toi, que tu es familiarisé avec des langages de base, que tu parles anglais couramment et que tu pratiques aussi des logiciels de design (PAO…), alors oui, c’est easy as fuck. Par contre, quand tu arrives dans le domaine et que tu ne sais pas ce qu’est un API ou un protocole, tu risques plus de passer un sale quart d’heure.
Du coup, cela m’amène à te parler de la cible.
Qui est la cible du no-code ? 🎯
C’est vrai que le no-code est fait pour éviter d’apprendre les langages informatiques.
Cependant, si tu n’as jamais été sur Internet et que tu ne sais pas que le cadenas, c’est HTTPS. Bon, oublie, car tu vas galérer.
Déjà, il faut différencier plusieurs catégories dans le no-code.
- On a le no-code smooth :
- Tu veux te créer un petit site et tu as un côté designer, tu sais rédiger et tu montes ton business. Tu te montes un Wix. Normalement, pas trop de problèmes, tu devrais t’en sortir et si tu as des soucis pour ajouter un nom de domaine parce que tu ne sais pas ce qu’est un DNS CNAME ou TXT, avec tous les tutos YouTube, tu devrais arriver à tes fins sans forcément comprendre.
- Après, tu as le no-code plus solide sur les appuis : genre WordPress.
- Maintenant, tu peux installer WordPress en deux clics, avec des fournisseurs comme Hostinger, OVH ou autres. Et pareil, tu suis Jean-Michel tuto sur YouTube et tu arrives à installer des plugins et tu oublies de faire ton thème enfant et à la prochaine mise à jour, tu pleures du sang parce que tout explose.
- Les no-codeurs fainéants, qui commencent à ressembler aux développeurs.
- On évite de se répéter, car on est fainéants. Du coup, on automatise. On se met un Zapier ou un n8n et on lance des tâches pour automatiser des tâches répétitives.
- Après, on a le no-codeur fou.
- Celui qui veut se lancer dans de gros projets. Et qui veut montrer à Jean-Michel développeur qu’il peut faire une app plus vite et mieux. On part sur un Bubble ou un Flutterflow et on commence à se monter des DB à lier ça avec des views et on crée des logics avec des sign-ups, on ajoute de l’automatisation et des connexions API. C’est bon, on est dans le dur 😆
Je dis ça sur le ton de l’humour, mais en vérité c’est vrai. Comme pour la programmation, il y a plusieurs niveaux de complexité, plusieurs besoins, et plusieurs outils.
Si tu es développeur JavaScript et que tu parles avec des développeurs C/C++, tu vas vite avoir la sensation que tu ne connais rien. Car ils peuvent rapidement apprendre ton langage alors que l’inverse n’est pas vrai.
Pas parce que tu es nul ou que ce sont des élites. Mais parce que leurs langages sont plus développés, plus structurés, et surtout parce que ton langage est conçu avec le leur 😆
C’est pour ça qu’il ne faut pas dire que le No-code est simple. C’est une autre approche qui permet d’obtenir plus ou moins le même résultat, et on va voir ensemble les points positifs et négatifs.
Mais avant, il faut comprendre pourquoi le no-code est arrivé sur le marché :
c’est parce qu’il y avait un besoin. La pandémie nous a montré, ou plutôt démontré, que le business en ligne ou même l’échange en ligne étaient encore peu utilisés, ou tout du moins pas aussi développés qu’on le pensait. Et cela posait problème, car certaines personnes n’étaient pas encore digitalisées.
Il y a aussi l’évolution du web qui se complexifie et le nombre d’outils qui se multiplient. Avant, une personne du marketing pouvait facilement gérer ses ads avec trois onglets ouverts. Maintenant, elle doit gérer les ads, faire du SEO, générer ses leads, faire le café pour Jean-Mi et lancer la machine à laver en même temps.
D’un côté, on crée de nouveaux métiers comme UX Developer, Product Owner, Scrum Master… De l’autre, on rajoute des tâches à des graphistes, photographes, marketeux…
Et il faut l’admettre, beaucoup de gens ont voulu ou veulent se lancer à leur compte. Et souvent, on se rend compte qu’il faut gérer énormément d’aspects techniques, administratifs…
Et comme tout bon dev, des petits malins se sont dit : comment rendre le monde meilleur ? On va faire simple et efficace, et surtout, on va le vendre, et cher qui plus est. 😂
Bon, on a déjà bien dégrossi le sujet.
Alors si tu veux connaître les avantages et les inconvénients, prends-toi un petit café ☕️ ou un thé 🫖. Ça risque d’être piquant, et je voudrais que tu sois en pleine forme pour me laisser le meilleur commentaire. 🤣
Allez, c’est parti. On se lance.
Selon MOI, les inconvénients du no-code :
C’est nul, FIN….
Non, pour être plus sérieux, si tu choisis bien ton outil et qu’il y a une grosse communauté derrière, tu ne devrais pas être embêté. Tout comme les développeurs le font, quand on attaque un projet, on est censé utiliser les outils adéquats et les bibliothèques ou frameworks adaptés au type de projet choisi.
Décortiquons ensemble:
La partie Financier 💸 :
Suivant ce que tu fais, ça peut vite te coûter un bras et une jambe.
Le problème, c’est souvent la gestion de la bande passante ou du trafic. Alors, quand tu fais un Wix pour ta boulangerie, j’ai envie de te dire que tu t’en fous. Mais si tu veux tester ta nouvelle app qui va révolutionner le monde… eh bien si ça prend, ça risque de ne pas être la même histoire.
Et en même temps, si tu avais fait appel à une équipe de dev, ils t’auraient pris un rein pour le revendre sur WoW…
Il ne faut donc pas négliger cette partie.
Par exemple, si tu es dev, des outils comme Supabase sont super intéressants pour faire une API et une architecture de base de données, car tu peux migrer ta DB par la suite et c’est super simple à configurer. Alors oui, ce n’est pas tout à fait du no-code, on se rapproche plus du low-code. Mais dans l’idée, ce genre de projet avec un front est parfois plus judicieux. Si tu veux te faire un portfolio, c’est cool, ça te permet d’éviter toute la phase de déploiement et tu peux modifier en deux clics tes views, ou même faire des tests A/B si tu vends un produit.
À l’instar de Netflix, les tarifs peuvent augmenter sans raison particulière. Ou tout du moins pas pour des raisons qui te concernent. Et tu te retrouves avec un abonnement plus élevé et dans la panade. Très souvent, trop souvent, les entreprises américaines commencent avec des offres très alléchantes (et donc à perte) pour faire monter le nombre d’utilisateurs. Cela leur permet de faire grimper leurs stats et de passer des tours de financement lors de levées de fonds. Donc attention aux offres proposées.
Côté apprentissage 📓 :
L’apprentissage est souvent fastidieux et long dans le domaine de la tech, car il y a beaucoup de choses à apprendre, et chaque jour de nouvelles choses arrivent. Du coup, c’est compliqué d’apprendre quand tout bouge tout le temps. Pas impossible, mais compliqué. Et dans le no-code, il faut vite reprendre pas mal de concepts qui ne sont pas forcément évidents à comprendre, et souvent on avance sans vraiment comprendre. Et c’est là que ça peut coincer. Dans ma vision des choses, il faut faire des erreurs pour avancer. Cependant, faire sans comprendre ou juste en suivant un tutoriel, c’est plus délicat. Encore une fois, si tu fais ton portfolio, tu ne risques pas grand-chose. Mais si tu as un e-commerce et que ton business fonctionne bien, et que là tu te chopes le bug de l’espace… tu seras bien content de comprendre l’environnement dans lequel tu travailles. Et tes clients aussi.
Le no-code n’est pas simple, et nous n’avons pas tous la même courbe d’apprentissage. Il faut le prendre en considération.
La paperasse 📑 :
La RGPD, ça te parle ? Souvent le problème du no-code est le suivant…
Mais où sont les serveurs ? Où est la base de données ?
Trop souvent, on fonce sans se poser les bonnes questions, puis quand quelqu’un vient toquer à ta porte, on commence à réfléchir.
Malheureusement, le monde ne marche pas comme ça. Alors oui, il faut avancer et produire sinon on n’avance pas, mais il faut aussi réfléchir à son projet. Et aux lois du pays dans lequel on réside.
Il y a aussi les conditions d’utilisation de la plateforme. Ce genre de plateforme est très souvent américaine, et on le sait, ils n’ont pas les mêmes procédures que nous en termes de levée de fonds.
Je m’explique, une société fait une levée de fonds, mais les investisseurs leur imposent de récolter des données utilisateur, ou de les partager avec un tiers… et bien ce sont tes utilisateurs qui sont directement impactés. Si la plateforme fait du chiffrement sur la DB mais que celle-ci fonctionne mal voire pas du tout… le jour où tu as un problème, tu te retrouves le cul entre deux chaises 🪑.
Côté tech 💻 :
Tu es dépendant des applications qui peuvent se connecter à ton fournisseur no-code, et très souvent, tu es lié à lui et tu ne peux pas récupérer le code (Flutterflow permet de récupérer le code source).
Pareil pour la charge sur le serveur. Tu seras sur des serveurs mutualisés, et surtout côté base de données. Ce qui peut allonger le temps de réponse d’un client lors d’une requête. Sachant qu’un utilisateur quitte un site à cause de la lenteur des requêtes… à toi de voir ce qui t’intéresse.
Les points positifs :
La rapidité ⚡️ :
Une fois que tu as maîtrisé la documentation de ton outil et les termes techniques, tu vas techniquement aller bien plus vite avec le no-code. Si tu es dev, cela te permet de monter un MVP rapidement et de déployer proprement ton projet. Par exemple, si tu n’es pas développeur d’applications mais que tu veux tester une app sur Android et iOS, tu peux te lancer avec Flutterflow et voir si ton projet fonctionne. C’est quand même un atout en or. ⚡
La Solidité 🔒 :
Les outils comme WordPress, Webflow, et Shopify sont solides et soutenus par des communautés de malade. Si tu devais re-coder ce genre d’app, tu aurais mis une éternité. Donc, quand tu as besoin de créer un blog, un portfolio, une landing page ou un e-commerce, ces outils sont vraiment top et te permettent de te libérer de la charge mentale. 🛡️
L’Apprentissage 📓 :
La volonté d’apprendre est une bonne chose. Et je trouve que le no-code permet de mieux communiquer entre les différents pôles. Si tout le monde touche un peu au no-code, il sera plus simple de discuter par la suite. Par exemple, si tu es entrepreneur, tu as peut-être lancé une landing page pour ton projet ou un MVP pour un modèle SaaS. Le jour où ta société fonctionne et que tu dois recruter, tu auras un minimum de bagage technique pour échanger avec tes devs ou une équipe de freelance. Tout le monde utilise des tablettes, mobiles, desktops, mais peu connaissent les bases. Et c’est bien dommage. 🎓
Conclusion :
Le no-code, c’est de la bombe, bébé 👶.
Il faut quand même savoir mettre les formes et réfléchir avant d’agir.
Tout n’est pas utile dans le no-code. Il y a des aspects qui ne sont pas encore stables, la courbe d’apprentissage peut être longue, et on peut se retrouver à utiliser 15 outils différents avec des prix qui grimpent vite. Il faut penser à vérifier les clauses des contrats des plateformes qui te proposent ces outils et prier pour que ça ne bouge pas avec le temps.
En gros, le no-code n’est pas fait pour tout le monde. C’est un outil qui permet de tester des concepts, de créer des MVP, des landing pages… ou d’automatiser des tâches assez simples. Un exemple : si tu bosses en tant que graphiste ou dans le marketing et que tu as besoin de gérer tes clients, d’envoyer des mails automatiquement… le no-code est super et t’évite de passer deux ans à apprendre du Python, SSH, Nginx… ou de payer des devs pour un projet probablement trop élaboré pour toi.
Et si tu es dev, pareil. C’est un super outil qui te permet de t’améliorer dans ton domaine. En rétro-ingéniant le no-code ou tout simplement en t’y intéressant, cela te permet d’évoluer et de sortir de ta grotte. 🧠
Le no-code va évoluer avec le temps car il suit naturellement l’évolution de la programmation informatique. Et dans les prochaines années, ça risque d’être incroyable. 🚀